lundi, juillet 5

Beretta, mon amour

Une image qui n'a rien à voir : mon frère, parce qu'il est beau.
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Comment expliquer la sensation?

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Quand je le presse contre mon épaule. Je sens la dureté de son contact contre ma peau, j'appuie ma joue de toutes mes forces pour ne faire plus qu'un avec la machine, et là je suis sans failles, sans faiblesses, entière enfin.
Je regarde le point rouge au bout du canon. Desépaule. Annonce que je suis prête. "pull" et le petit disque d'argile jaillit de nulle part, de derrière un arbre. Il ne me faut que quelques secondes pour analyser sa trajectoire. Traversar descendante. J'épaule. Sans faille.
Tu vises, tu passe par les pattes de l'oiseau, dépassement tu tires PAN c'est cassé. Les paroles de mon moniteur me reviennent mais l'instinc est le premier. Je ne réfléchis plus. Ferme un oeil. Le but est là, tout proche. Mon mouvement de bras est souple et assuré, je ne tremble jamais. Je tire.
Le bois dur de la crosse vient me heurter l'épaule mais je m'en fous. Le plateau vole en éclats. Touché au centre.
Je me sens indestructible. Déjà je me remets en place, je ne peux pas attendre que le prochain plateau sorte de derrière les arbres.

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La sensation est là, au creux de mon ventre. Le bonheur pur d'être bonne à ça.

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Etude rapprochée du spécimen.

Ma photo
Je suis vivante. Je respire, j'ai deux bras, deux jambes, deux yeux, des ongles, des cheveux, des cils et un organe reproducteur aux dernières nouvelles féminin. Tout fonctionne très bien merci.

Youpi.