lundi, août 23

Y'a des bons soirs et des mauvais soirs.

Une photo pleine de sourires, parce que c'est mon frangin qui l'a prise, et pour pas faire trop mur des lamentations, non plus.
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Ce soir, c'est un mauvais soir. Faut pas se demander pourquoi. Peut être le syndrôme prémenstruel, youpi une déprime pour t'annoncer que dans deux jours tu va frôler l'hémorragie vaginale (wouuuh c'est tabou). Peut être juste le syndrôme Isabelle, rien qui ne vaille le coup de s'inquiéter, c'est rien que quelques larmes et hoquets.
Y'a des très bons soirs, où je suis motivée pour faire plein de trucs, à 23h00 j'ai brusquement une furieuse envie de composer une sonate ou de booter mon PC sous linux (depuis le temps que j'essaie.). C'est trop la classe ces trucs là. Et puis y'a les soirs où je touche tellement le fond que je suis à deux doigts de télécharger Twilight.
C'est con ces larmes qui servent à rien. Comment t'es censé gérer des crises comme celles là ? Je pleure tellement fort que j'ai l'impression que je vais crever. C'est presque jouissif au début, de lâcher enfin ce qui n'a pas réussi à sortir pendant plusieurs jours, voire semaines. Et au bout d'un moment, ça fait juste mal.
Et si ma mère entre dans la chambre. Elle s'assied sur le lit et me secoue en me hurlant "mais qu'est ce que t'as ? Mais qu'est ce que t'as ?"
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J'aimerais bien lui répondre que je n'ai rien qui vaille le coup de s'inquiéter, que c'est juste quelques larmes et hoquets. Mais je n'ai pas la force.

dimanche, août 22

Danger Mouse ft Sparklehorse - Little Girl


Il y a eu quelques danses. Quelques verres bus ensembles. Des sourires échangés. Des amis communs. Des historiques de conversations. Beaucoup de musiques. Des larmes. Des phrases jetées au hasard, un peu pour blesser l'autre, un peu pour exorciser sa propre souffrance. Beaucoup de non dits et de lâcheté. Des paupières qui se ferment devant l'écran de l'ordinateur quand la conversation est trop importante pour aller se coucher. Des mots de l'autre qu'on connaît avant qu'il les dise. Des "bonne nuits", des au revoirs qu'on aurait voulus définitifs. Quelque chose d'indéfinissable qui nous rattrape toujours avant la fin. Des vapeurs d'alcool. Un petit carnet à accès limité. Un autre gars, puis deux, puis trois. Un écart d'âge peut être un peu trop grand. Une amitié un peu bizarre. Un reste de semblant d'espoir d'une petite place dans la vie de l'autre, de la fin d'une souffrance gênante, d'un sourire un peu plus grand que celui que tu réserve aux autres. De ton côté, de la peur peut être, de la lâcheté sûrement et de sacrés bugs dans ta réflexion.

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Tout ce que nous sommes est ici. C'est un peu dommage.

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Un partout, balle au centre. On continue de faire les cons ou on se rend enfin compte de ce qui nous fait fonctionner ?

vendredi, août 13

Pas de vacances pour les vrais gars.










J'ai une nouvelle maison.




Avant on louait et on avait la mer. Maintenant on achète et comme on est pauvres, on a plus que la quatre voies. Et ça, c'est la grande vie, être proprio, toussa. "Comme les riches" ma mère était très fière d'elle. "Comme les riches", prends moi pour un jambon, les riches quand ils cassent leur cuisine, après il ont du fric pour la refaire. Ca fait deux semaines qu'on mange des rillettes sur une table au milieu des morceaux de plâtre, je commence à avoir l'impression d'être une rescapée de l'ouragan Katrina. Et puis comme si c'était pas suffisant, on a pas de chambre non plus, condamnée à dormir avec mon frère, pis dans le même lit parce que mon sommier passait pas dans la cage d'escalier. C'est sympa, mon frère il est somnanbule et pendant la nuit il me frappe avec la bouteille d'eau en beuglant "HAAAA MAMIIIIE ARRETE DE M'ECARTELER". M'a fallut 15 minutes pour le réveiller et le temps que je lui explique que j'étais pas mamie et que à 4h du matin franchement j'avais autre chose à foutre que de l'écarteler, il s'était déjà rendormi, le fieffé grigou. Enfin faut pas voir tout en noir non plus, je peux arracher des grands morceaux de papier peint rose saumon dans toute ma maison, et ça, c'est cool.



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dimanche, août 8

J'ai un aller simple pour les étoiles.




C'est arrivé d'une façon tellement peu romantique.


On était sur une plage et ça c'était plutôt cool. Un rendez vous prévu depuis longtemps. Il n'est pas le genre spontané et imprévisible, c'est peut être mieux, pour cette fois de ne pas prendre de risques.


Il parlait. Il parle beaucoup, et moi je l'écoute beaucoup. Sans intérêt. Et c'était tellement dénué de sens que je me suis dit que si je ne l'embrassais pas là, dans la seconde, je n'aurais plus jamais envie. J'ai tout coupé, et sa parole et son élan, stop faut que j'essaie un truc, je n'ai pas attendu qu'il réponde. J'ai cru qu'il allait me repousser jusqu'à la dernière seconde, mais il ne l'a pas fait.


Il est tout jeune et nouveau. Il m'a dit "tu m'as pas demandé mon avis" comme si c'était grave. Je lui ai demandé son avis "pour le deuxième, je te laisse réfléchir". Je me suis allongée, le deuxième n'a pas tardé.


Et le reste a suivi, le soir même. Sans extase ni ennui. Son corps contre le mien me faisait le même effet rassurant que mon drap de lit. Sa respiration était haletante, la mienne n'était qu'un soupir lassé, et j'ai pleuré ensuite, comme à chaque fois.


C'est dommage qu'il n'ai pas les yeux clairs et le sourire solaire. C'est dommage qu'il soit si prévisible. C'est dommage qu'il ne soit pas communiste. C'est dommage qu'il n'ai jamais vu Las Vegas Parano. C'est dommage qu'il porte ce prénom. C'est dommage qu'il n'ai pas les mots de ton optimisme brisé. C'est dommage qu'il ne soit pas toi.




Mais le soir quand je serais seule, faute de pouvoir te parler, je pourrais au moins parler à quelqu'un. Je ne fais pas ça par envie, mais ça m'aidera peut être, qui sait. Merci pour tout et bonsoir.




Je t'aimerais toujours.

Etude rapprochée du spécimen.

Ma photo
Je suis vivante. Je respire, j'ai deux bras, deux jambes, deux yeux, des ongles, des cheveux, des cils et un organe reproducteur aux dernières nouvelles féminin. Tout fonctionne très bien merci.

Youpi.