dimanche, octobre 31

Come give love because I can't give love.


Tu n'as pas hérité de la plus facile, et il faut bien te reconnaître ça, tu ne t'es pas laissé décourager. Tu t'es juste attaqué à ta tâche, avec courage et détermination. Tu m'as écoutée pleurer à quatre heures du matin, tu as difficilement compris mes sautes d'humeur. Tu ne comprends pas mes jalousies, parce que tu n'en vois pas l'intrêt. Il n'y en a pas. C'est juste que je désteste qu'elle te touche comme je ne pourrais jamais te toucher. Avec tendresse, parce que je ne sais pas être tendre. Je ne suis vraiment pas la copine idéale, je suis même plutôt une plaie. Quelque chose de trop douloureux pour que tu le portes seul, voilà ce que je suis. C'est pour ça que je dois répartir mon amour sur plusieurs personnes. Tu comprends ? Sinon, si je t'aimais autant que je les ai aimés, tu serais détruit par quelque chose que tu n'entends même pas.


(Mais comment est ce que tu pourrais m'aimer correctement ? Tu vois, je ne te demande pas d'être juste amoureux de moi, cet amour plat que tu pourrais donner à n'importe quelle autre fille. Que tu lui a donné à elle. Il ne te suffit pas de m'aimer. Il faut que tu aimes mes cernes et ma tête du réveil, avec les cheveux en l'air. Il faut que tu aimes mes frères, toute ma famille, il faut que tu aimes même mon beau père. Il faut que tu aimes mes pâtes trop cuites et le goût de mon gel douche sur ma peau. Il faut que tu aimes mes amis, même les pires, que tu aimes leurs phrases et leurs apparence déglinguées. Il faut que tu aimes mon quotidien, mes cours de solfège, la sonnerie de mon réveil... Il en suffit pas que tu m'aimes, il faut que tu aimes l'air que je respire, le sol sur lequel je marche, les peaux que je touche. Il faut que tu aimes tout ce qui m'entoure. )

Devine moi. Décrypte moi. Je ferais des conneries et n'accepterais pas de toi le moindre pas de travers. Je t'en voudrais toujours quand tu diras que je suis trop maigre. Je me moquerais souvent de toi. Je te frapperais quand j'irais mal. Je te rendrais coupable de ma douleur. Je suis égocentrique et j'exigerais de toi que tu me vénères. Tu es toujours sûr ?

Maintenant que j'ai veillé sur ton sommeil, enfoui mon visage contre ton pull et perdu le contrôle dans tes bras, je t'aime beaucoup trop. Ca me fait peur pour toi, en fait. Pour moi aussi, parce que c'est trop bon pour être vrai.

Etude rapprochée du spécimen.

Ma photo
Je suis vivante. Je respire, j'ai deux bras, deux jambes, deux yeux, des ongles, des cheveux, des cils et un organe reproducteur aux dernières nouvelles féminin. Tout fonctionne très bien merci.

Youpi.