samedi, avril 23

Refléxion spongieuse des soirs d'orage.

C'est drôle comme une phrase de rien peut tout ranimer. Je me souviens de tout, de chaque minute de cet enfer avec une précision chirurgicale. C'est revenu en un bloc compact et je me suis tout pris de plein fouet, en reconnaissant immédiatement cette sensation que j'espérais avoir laissé derrière moi. Elle a été ma pire ennemie et ma seule compagnie pendant ces semaines interminables et je ne pouvais pas l'oublier totalement, après tout. La honte. Celle qui dévore tout comme un feu de forêt. Celle qui fout en l'air les plus profondes résolutions. J'ai eu l'impression qu'il m'enfonçait la tête sous l'eau jusqu'à ce que toutes les veines de mon cerveau explosent. J'ai eu envie de le crever et que son sang gicle sur les murs de cette putain de salle d'allemand. Ouais c'est moche. Comme tout ici, gris, froid, pourri par la haine et la misère. Ouais c'est con que je m'en remette pas. Un jour il va falloir que t'assumes. Mais quoi ? Que moi j'étais pas blonde, que moi y'avait pas 70 personnes qui aimaient ma photo de profil facebook, que j'étais maigre comme un moineau sous-alimenté et pâle et cernée ? Que j'étais pas rayonnante et belle et que j'étais bonne qu'à faire le sale boulot dont personne ne voulait ?


Que j'assume ça ?


Je suis toujours pas belle et on aime toujours pas mes photos de profil. J'ai toujours des cernes et la basse besogne c'est toujours moi qui me la tape. T'as été le premier et le dernier en fait.

Qu'est ce que je peux dire ? Tu t'es bien foutu de moi. Je ne t'en veux pas et une partie de moi t'aime encore désespérément et c'est peut être pour ça que je ruine tout.


Pourquoi tu m'as demandé ça ?





J'suis triste. J'vais télécharger LOL.

jeudi, avril 7

Le temps est venu de prendre la résolution d'être seul.



"Mon amour a des pieds en béton

Mon amour est une boule de plomb

Accrochée à tes chevilles, au dessus des chutes d'eau."








Considère ça comme des excuses. Pour toujours tout gâcher. Pour être égoiste. Pour mes larmes. Considère ça comme une lettre d'adieu. Je sais que tu reviendras jamais, je sais qu'on ne peut rien réparer. Considère ça comme ma dernière lettre d'adieu. J'en ai trop vu. Je ne m'attacherais plus jamais. Tu vois comme tu es privilégié ? Tu seras à jamais le dernier à m'avoir sauvée, le dernier à m'avoir relevée. Le dernier à m'avoir foutue en l'air, à m'avoir jetée aux ordures. Je t'en veux à peine, même si t'avais promis. Même si quand je relis mes listes j'entends ta voix qui me dis "ça, je le ferais". Même si j'ai l'impression de mourir en prenant mes médicaments dans la pénombre maladive de ma cuisine. Je t'en veux à peine, mais quand même un peu, pas pour avoir brisé tes serments, mais pour m'avoir fait croire qu'ils étaient sincères, mais pour vivre très bien alors que tu me détruis, mais pour avoir fait ça comme si c'était pas grave. Je n'ai jamais dis que j'étais quelqu'un de bien. Je t'avais prévenu. J'ai souvent raison, mais là, pour la première fois de ma vie je pense, j'aurais préféré avoir tort. Considère ça comme les derniers mots d'amour que je dirais jamais. Tu m'as fait revivre. Mais tu avais raison sur un point. Je n'ai rien oublié, je ne peux pas oublier. C'est toujours Thomas qui fait que mon coeur arrête de battre. Tu m'as quand même fait revivre. Alors merci. Merci de m'avoir fait comprendre que j'étais foutue. Merci de m'avoir fait comprendre que je devais tout arrêter. J'arrête tout. En ce qui me concerne, à partir de maintenant, tout le monde peut crever.

Etude rapprochée du spécimen.

Ma photo
Je suis vivante. Je respire, j'ai deux bras, deux jambes, deux yeux, des ongles, des cheveux, des cils et un organe reproducteur aux dernières nouvelles féminin. Tout fonctionne très bien merci.

Youpi.