dimanche, août 28

A very strange enchanted boy.




Dans les yeux, toujours. C'est là qu'on lit les gens, la vie, les désirs. Les désirs des gens ça me fait peur, peur. Là le désir était pour moi et ça m'a retournée et effilochée comme une vieille chaussette. Et en même temps j'avais une petite créature de merde qui me chantait des vieux standards de jazz dans le bas de l'estomac et me réveillait la nuit. J'ai jamais rien su faire quand les gens me désirent. C'est tellement rare, que c'est devenu comme une drogue. J'veux ma dose. J'veux ma dose. J'veux encore sentir le gouffre s'ouvrir sous mes pieds.

Je me hais pour ma faiblesse. Alors je déteste le désir dans les yeux qui me donne une raison de plus pour me détester. Et ça commence à faire un peu trop de haine pour une seule personne.

Ca me tourmente. L'amour, le désir, les sensations âpres, comme une traînée de citron sur une plaie. Ca me tourmente d'aimer ça. J'aime les regards, les sourires, les non-dits, la petite créature dans mon bas ventre et par dessus tout j'aime que ça soit juste à moi. Ma sensation. Ma culpabilité à moi. Mon comportement de salope à gerber. A moi et à personne d'autre.

J'arrive plus à réfléchir. J'en ai marre. De l'impact que tout a sur moi, des brûlures dans mon intérieur qui me rendent trop fragile, des vieux standards de jazz, de mes insomnies, de ma gueule dans la glace, jour après jour.




Plus personne ne me possèdera.

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Etude rapprochée du spécimen.

Ma photo
Je suis vivante. Je respire, j'ai deux bras, deux jambes, deux yeux, des ongles, des cheveux, des cils et un organe reproducteur aux dernières nouvelles féminin. Tout fonctionne très bien merci.

Youpi.